François SENECHAL

PHOTOGRAPHIES

PETITE PRESENTATION

Longtemps, mes travaux photographiques furent exclusivement en noir et blanc. Comme c’était de règle quand j’étais élève de l’Ecole Nationale de Photographie de Paris, dite "Ecole de Vaugirard",

Je me suis ensuite tourné vers la musique, avec une passion égale pour la renaissance ou le jazz, musique de rue, baroque ou contemporaine. On parle souvent de la couleur des sons. Par la couleur, je suis revenu à l’image.

Ce que je propose existe à l’état brut : je mets en cadre un fragment de réalité, qui respire et devient autonome par l’effacement de ce qui est hors champ. Je montre à voir, j’incite à regarder. J’invente des trésors qui existent. Une œuvre ne vit que par le regard de celui qui la voit et l’émotion qu’elle lui suscite.

Jeux de formes, de forces, de lignes, de couleurs, volumes, matières et contrastes, harmonies et dissonances, dans ce petit rectangle de taille fixe, tout s’organise comme une composition musicale.

Comme tout le monde, je me suis nourri aux oeuvres de Doisneau, Brassaï, ou Cartier-Bresson. Mais je suis aussi sensible à ce que font Guy Bourdin ou Georg Gerster, aussi différents soient-ils. J’ai une affection particulière et forte pour Mario Giacomelli. J’ai découvert trop tardivement Aaron Siskind avec une grande émotion.

Ancien "rat de cinémathèque" (toujours au premier rang, pour rentrer dans l’image), j’ai été abreuvé de Fritz Lang, Godard ou Gremillon.

Cependant mes références personnelles (mon "musée interieur") sont souvent plus picturales que photographiques : petit hommage à Vieira da Silva ou à David Hockney, clin d’œil à Pierre Soulage ou Claude Monet, comme aux maîtres hollandais de la nature morte.

Et Nicolas de Staël, résolument.

Simple constatation, et non pas volonté personnelle : c’est la photo qui m’appelle et s’impose à moi, si je suis en état de la recevoir…

Pinceau ou appareil photo n’est qu’une question d’outil.

Ce qui touche, c’est le regard.

Voyez aussi :

Entretien avec Clio Raterron

Un article savoureux

Le "Vélocipoët" à l’Archipel

J’aime bien ce qu’il ont dit